Du nouveau!
Un homme louche, premier roman de François Beaune, vient de paraitre, et (d)étonne.
Personne ne sait très bien comment parler du premier roman de François Beaune... Critiques littéraires, journalistes et humbles blogueurs sont déroutés par le ton très étrange, à la fois drôle, poétique et douloureux, d'un livre qui pourrait facilement passer pour celui d'un écrivain accompli. Mérite-t-il d'ailleurs exactement le nom de roman? Sa construction morcelée fait que ce qui nous en reste, ce n'est pas le souvenir d'une "histoire" avec début, péripéties et fin, mais celui d'éclats de textes, des moments, une phrase, qui nous ont semblé lumineux. Le livre se présente comme une forme de journal intime, en deux cahiers.
Le premier cahier, drôle, bien rythmé, est rédigé par un enfant de 13ans, Le Glaviot. Le Glaviot est sale, cynique et fan de hard rock. Très intelligent, il se fait passer pour stupide pour approfondir sans se faire repérer sa connaissance des hommes et du monde. Imaginez une sorte de double trash de la petite fille philosophe de l'élégance du hérisson, dotez-le d'une soeur spécialiste en méduses, de pulsions sexuelles et de boutons d'acné, voilà, vous y êtes.
Dans le deuxième cahier, on retrouve Le Glaviot, mais adulte. Les années ont passé, son internement en hopital psychiatrique, son alcoolisme, son amour pour Céline, la naissance et la mort de son fils l'ont transformé, vidé. Sombre mais riche elle aussi d'une touchante poésie, cette deuxième partie nous fait cotoyer intimement un homme louche, au sens etymologique, un homme dont le regard sur le monde est différent de celui des autres, moins encombré de projections, d'automatismes. Un regard libre, en un sens, mais qui est en fait le regard vide d'un homme perdu.
Je ne saurais pas mieux que les autres évoquer la singularité de ce regard, qui nous habite encore une fois le livre fermé. Alors je dirais comme tous que ce qu'on trouve dans ce roman est beau, touchant, drôle, et absolument nouveau.
Personne ne sait très bien comment parler du premier roman de François Beaune... Critiques littéraires, journalistes et humbles blogueurs sont déroutés par le ton très étrange, à la fois drôle, poétique et douloureux, d'un livre qui pourrait facilement passer pour celui d'un écrivain accompli. Mérite-t-il d'ailleurs exactement le nom de roman? Sa construction morcelée fait que ce qui nous en reste, ce n'est pas le souvenir d'une "histoire" avec début, péripéties et fin, mais celui d'éclats de textes, des moments, une phrase, qui nous ont semblé lumineux. Le livre se présente comme une forme de journal intime, en deux cahiers.
Le premier cahier, drôle, bien rythmé, est rédigé par un enfant de 13ans, Le Glaviot. Le Glaviot est sale, cynique et fan de hard rock. Très intelligent, il se fait passer pour stupide pour approfondir sans se faire repérer sa connaissance des hommes et du monde. Imaginez une sorte de double trash de la petite fille philosophe de l'élégance du hérisson, dotez-le d'une soeur spécialiste en méduses, de pulsions sexuelles et de boutons d'acné, voilà, vous y êtes.
Dans le deuxième cahier, on retrouve Le Glaviot, mais adulte. Les années ont passé, son internement en hopital psychiatrique, son alcoolisme, son amour pour Céline, la naissance et la mort de son fils l'ont transformé, vidé. Sombre mais riche elle aussi d'une touchante poésie, cette deuxième partie nous fait cotoyer intimement un homme louche, au sens etymologique, un homme dont le regard sur le monde est différent de celui des autres, moins encombré de projections, d'automatismes. Un regard libre, en un sens, mais qui est en fait le regard vide d'un homme perdu.
Je ne saurais pas mieux que les autres évoquer la singularité de ce regard, qui nous habite encore une fois le livre fermé. Alors je dirais comme tous que ce qu'on trouve dans ce roman est beau, touchant, drôle, et absolument nouveau.